Beurk !

Publié le par Xiao Zhu

« Beurk » c’est le mot du jour. Prononcé bien souvent en Chine mais encore plus en ce jour d’alerte à la pollution. Depuis deux jours tout est baigné dans une brume rose suspecte, vraiment dégoûtante. Mais aujourd’hui, alors que cela ne m’était jamais arrivé auparavant (même pendant les pires alertes à la pollution), l’air m’est devenu complètement irrespirable. Une odeur de détergent chimique pénétrant même par les fenêtres du bureau. Et que j’ai dû affronter une écharpe sur le nez pour rentrer chez moi tant j’avais l’impression de me remplir les poumons de gaz nocifs. Alors beurk, beurk, et rebeurk, si c’est ça le printemps, rendez nous donc l’hiver !

Et pendant ce temps là on consomme, on consomme... Il fait 29 degrés dehors (non je ne suis pas marseillaise mais j’ai bien passé la journée en manches courtes, plutôt anormal pour un mois de mars -
« réchauffement quoi ?» -, surtout lorsqu’on sait que les températures descendaient encore sous le 0 la semaine dernière) par contre le chauffage central lui tourne, à fond bien entendu. Le camarade chauffagiste a dû s’endormir sur le bouton « marche » car on aurait déjà dû nous le couper depuis dimanche. Alors, pour la première fois de mon existence pékinoise (attention, instant susceptible de rentrer dans les livres d’histoire), je me surprend à prier secrètement le camarade pour qu’il nous coupe enfin ce maudit chauffage qui fait ressembler mes soirées de mars aux canicules de juillet. Aux dernières nouvelles 30,5 degrés ce soir dans ma chambre ! C’est que c’est un solide mon beau radiateur en fonte. Après « beurk », le deuxième mot du jour c’est « basta » : on étouffe !

Demain pluie, les températures vont redescendre, mais je suis certaine que le camarade chauffagiste va prendre un malin plaisir à attendre le retour du grand froid pour nous couper le chauffage au petit matin ! Sadique !

Publié dans Chroniques chinoises

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